Instytut £¹czenia Metali (Institut d’Assemblage des Métaux), 31-837 Krakow ul.Fatimska 41a, Poland  www.ilm.pl

Ingeniéurs:         Ryszard Jastrzebski, Marian Godniak et dr Andrzej Trojnacki

Psychologues:   Tomasz Skakuj, Anna Stencel

 

Traduit du polonais par Sylwia Kinga Gruszka

 

L’application de la psychologie cognitive et de la mécanique des mouvements musculaires à l’entraînement des soudeurs.

(article polémique)

 

 

1.      Introduction

Une grande concurrence dans la formation des soudeurs proposée à Cracovie dans les années 90, a obligé les auteurs de cet article à améliorer la qualité des instructions organisées. Le marché des entreprises privées exigeait que les soudeurs instruits disposent d’un savoir-faire adéquat pour qu’ils puissent être embauchés sur les travaux commandés par les entreprises d’ouest. Il s’agissait en particulier, des exigeances du marché allemend qui ont provoqué les recherches de nouvelles solutions dans les domaines qui jusqu’alors n’étaient pas pris en considération dans le contexte de la soudure.

 

2.      Le programme de recherche.

Il n’y a pas encore d’application pratique d’une telle technologie de soudage où l’appareil industriel de souder équipé de senseur optique permette, à la base de l’ analyse d’une image, l’effectuation d’un joint des tuyaux au moment où leur position est légèrement inexacte ou qu’une préparation de la rainure  manque de précision (dérive des bords, hauteur du talon et la fente qui changent). Ce n’est qu’un soudeur bien formé qui est  à même d’accomplir cette tâche.

Afin d’intensifier et d’améliorer la formations des soudeurs, on a entrepris un effort pour définir les facteurs qui influencent l’action du soudage. Les facteurs suivants on été relevés : entraînement physique, perception visuelle et coordination des mouvements et de l’observation.

 

2.1 Entraînement physique.

On pourrait croire que les relations entre un participant d’un cours de soudage et la coordination en soudage sont telles qu’entre un sportif et son entraîneur. Si c’était le cas, il suffisait d’apprendre à souder à une personne habile pour pouvoir lui confier la coordination. En discutant avec les specialistes de la mécanique du mouvement, on essayait de relever l’influence du développement musculaire sur la maîtrise du soudage et d’élaborer des méthodes alternatives de l’entraînement des muscles nécaissaires dans la profession du soudeur.

En résultat, des objectifs suivants ont été formulés :

 

n      développement et entraînement des muscles, surtout des muscles du poignet, et apprentissage des techniques de tenir et de manipuler la poignée ;

n      consolider les réflexes afin de maintenir la stabilité du soudage et d’obtenir le cordon de soudure correctement formé.

 

2.2    Processus cognitif.

Il s’est avéré que les variables ne concernant que l’entraînement physique ne garentissent pas les changements essentiels de la qualité du soudage tels qui apparaissent au cours d’un entraînement régulier. Des consultations interdisciplinaires (des ingénieurs et des psychologues) dont le résultat était la division des facteurs influençant la qualité du soudage, prouvent qu’il faut  avoir recours à la psychologie cognitive en tant que science prédistinée à ce genre de problématique. La perception visuelle ainsi que la coordination des mouvements et de l’observation, voilà les sujets qui trouvent des solutions concrètes dans cette psychologie moderne qui interprète la connaissance du psychisme humain selon le critère des mécanismes de modification de l’information. La connaissance de ces processus nous a rendu possible d’optimaliser le processus de la formation même et améliorer les compétences du soudeur en chef en y ajoutant la capacité do corriger les mouvement du soudeur.

L’application de trois modèles de la psychologie cognitive : l’analyse composée des caractéristiques du pandémonium, l’analyse par la synthèse des expériences et la comparaison avec le prototype, permet d’égaliser les chances de formation pour ceux qui sont moins doués parmis 10% de la population prédisposé à la soudure.

La mise en pratique du modèle de l’analyse composée a permis aux ingénieurs de créer des modèles de l’entourage du bain de fusion excessivement colorés qui sont actuellement utilisés lors des cours  de formation.

 

2.2.1        Expectatives du technologue de soudure.

En ayant en considération de nouvelles possibilités, on a formulé les tâches pour un psychologue:

 

-         assembler le savoir concernant la manière de percevoir et de filtrer l’image par l’apareil perceptif, surtout dans la situation où la partie essentielle de l’image n’est pas contenue, comme il est d’habitude, dans la figure (des éléments clairs de l’image), mais dans le fond (des éléments qui ne s’imposent pas en étant moins visibles).

(La figure et le fond ce sont des notions techniques dans la psychologie Gestalt) ;

-         prendre en considération la possibilité  d’acquérir l’information sur les processus qui se déroulent pendent le soudage au niveau inconscient de traitement de l’information ;

-         assembler le savoir sur les études concernant l’apprentissage des savoir-faire (praxis) basés sur la réaction entre la vue et les mouvemnts musculaires ;

-         élaborer des méthodes de l’expériment « à sec ».

 

 

2.2.2        Théories cognitives de l’identification des images.

Des théories cognitivistes de l’identification des images peuvent s’avérer très utiles à spécifier les opérations de cognition qui fonctionnent activement pendant l’activité du soudage. La psychologie cognitive qui se développe dynamiquement, crée une possibilité de mettre de l’ordre à cette spécification et, par conséquant, de l’appliquer à la soudure. Trois modèles de l’identification des images ont été analysés :

 

n      le système de comparaison avec le prototype (le modèle le plus simple, la notion – clé c’est « le prototype », la représentation à être identifiée. L’identification s’opère par l’assimilation d’un signal extérieur au prototype interiorisé. Le fait de retrouver le prototype qui corréspond le mieux au signal, mène à l’identification de ce dernier.)

n      « pandémonium » (ce système se compose d’une série de démons qui travaillent sur l’image réçue, chacun effectuant une tâche différante. Le premier groupe de démons – les démons de l’image fait le travail élémentaire : ils régistrent tout simplement la première image du signal exterieur. Ensuite, cette image est analysée par les démons de caractères, chacun d’entre eux cherche dans l’image présentée des traits caractéristiques définis : la ligne ou l’angle d’un certain genre, la courbe ou le contour défini etc. Les démons cognitifs épient les réactions des démons de caractères. Chaque démon cognitif est responsable de l’identification d’un groupe de caractères défini. Le dernier élément est constitué par les démons de décision qui sont en charge de l’évaluation de l’intensité des réactions des démons cognitifs particuliers.

Le système Pandémonium décrit l’ordre des opérations de l’analyse des caractères de l’image).

n      le modèle de l’analyse par synthèse (l’interprétation des données sensorielles se base sur le savoir de ce qui est le signal. Ce savoir est fourni par le contexte de l’événement sensoriel qui, à son tour, est défini en tant qu’une énorme quantité  d’informations accumulées qui, d’habitude, sont utilisées automatiquement pour la compréhension des événements. Ces informations contextuelles constituent les expectatives dirigeant activement l’attention sur quelques stimulants. Elles sont aussi responsables de la sélection de ces stimulants. Ce modèle présente la capacité d’auto-apprentissage.)

 

Chacun de ces trois modèles possède sa propre spécificité qui est marquée par les difficultés apparaîssant à l’occasion des tâches à problèmes, liées au traitement de l’information sensorielle qui aboutit par la recognition de l’image. L’application de ces théories dans le contexte du traitement de l’information  ayant lieu pendent l’acte intentionnel du soudage, est présentée ci-dessous à partir des expériences receuillies au cours de l’entraînement des soudeurs.

 

 

2.2.3 Programme de recherche pour les technologues de soudure.

            Afin de mettre en marche le programme de recherches, on a demandé à une centaine de soudeurs en chef qui  menaient le Cours de coordination et de contrôle des travaux de soudage organisé par l’entreprise « Technokonstrzêbski  Co Sp z o.o» (société anonyme à responsabilité limitée) à Cracovie, d’assembler les expériences et de faire un certain essai. Les expériences et les essais ont eu lieu aux centres de formation des soudeurs des entreprises renommées ainsi que dans les laboratoires de soudure des universités techniques où on avait organisé les travaux pratiques de la correction des mouvements du soudeur en cadre du cours mentionné.

Les objectifs principaux de cette recherche étaient les suivants :

-         connaître les éléments du bain de fusion et les processus qui y prennent place, tels qu’il sont observés par le soudeur pendant son travail et enregistré dans son subconscient ;

-         entraîner la perception des éléments du bain de fusion peu visibles mais importants dans le processus de soudage (la capacité de filtrer l’image du bain de fusion)

 

3.      Système traditionel de l’entraînement des soudeurs – le modèle psychologique de l’analyse par synthèse des expériences.

Jusqu’à aujourd’hui, les programmes de l’entraînement des soudeurs prévoyaient une gradation dans les exercises prévus pour un apprenti. Vu que ni les processus dans le bain de fusion ni les algorithmes de l’automatique des mouvements du soudeur ne sont pas complètement connus, il est plus facile au moniteur de montrer en pratique un mouvement concret que de l’expliquer en théorie.

Selon la norme polonaise PN-87/M-69900, il existe des cours de base et des cours avancés, tandis que selon la norme européenne PN-EN 287-1, on distingue des cours avancés pour un soudeur d’angle, pour un soudeur des tôles, pour un soudeur des tuyaux. Dans les deux cas, la durée de l’entraînement  d’un soudeur des tuyaux fait 300 heures de travaux pratique.

Beaucoup de bons soudeurs ne savent pas expliquer porquoi la soudure qu’ils mettent en place est correcte tandis que celle mise par quelqu’un d’autre est très défectueuse. C’est pour cela que les soudeurs qui possèdent les certificats de UDT (l’Office de l’Inspection Technique) n’eseignent pas leurs fils eux-mêmes mais les confient aux moniteurs dans les centres de formation.

 

 

4.      Mecanisme cognitif et appretissage des techniques de soudage.

L’apprentissage du soudage s’opère d’habitude d’une manière suivante : l’apprenti arrive à effectuer correctement un fragment de l’endroit de la soudure et enregistre dans le subconscient l’image du bain de fusion. Après un grand nombre d’essais, il apprend à stabiliser ce processus et à atteindre l’image du bain de fusion requise. C’est pour cette raison, qu’en soudant dans la méthode MAG, après le surchauffage du matériel soudé et l’élargissement du cordon, le soudeur raccourcit l’arc en corrigeant la tension sur l’appareil de soudage et non pas le courant sur le dispositif.

Afin d’apprendre au soudeur à mettre en place l’endroit de soudure qui soit poli, il vaut mieux lui dire de « mener la limite du bain de fusion sur la surface du cordon précédent » au lieu de « décaler le cordon d’une moitié de largeur du cordon précédent » car cette division ne peut pas être précise. On procède de la même manière pour mettre en place le cordon sans manque de pénétration ni sans caniveaux à l’endroit de soudure. L’entraînement qui suit stabilise de nouvelles connexions dans le cerveau.

Les facteurs qui décident de la vitesse et de la qualité du soudage effectué ce sont : la vue, l’ouïe, la perception, la condition physique, l’intensité et la durée de l’entraînement, le savoir-faire, l’expérience et la pratique en soudage.

 

 

5.      Influence des mécanismes de perception sur la qualité du soudage – le modèle psychologique de  la comparaison avec le prototype.

Chaque candidat au soudeur est soumis obligatoirement à un examen de la vue. On a observé les difficultés auxquelles se heurtaient les soudeurs qui avaient du mal à distinguer les nuances du rouge correspondant à la couleur du laitier et du métal liquides.

On a observé également des cas où, après un long entraînement, les soudeurs arrivaient à la performance dans les positions faciles mais ils avaient des difficulltés considérables dans les positions moins accessibles. Parmis de bons vieux soudeurs, il y’en a eu des personnes qui se dirigaient par l’ouïe non pas par la vue. Ce fait a été découvert quand un tel soudeur a réussi à mettre en place une soudure à côté du sillon dans l’endroit peu accessible et mal éclairé.

En général, pendant les travaux de construction, dans les endroits difficilement accessibles où les mouvements bien entraînés se déforment, c’est la vue qui décide de la qualité de l’assemblage. A l’étape de la formation, l’habileté  à observer reste indispensable. Pendant le soudage, l’arc de soudage est si intense qu’au début, l’apprenti n’apperçoit pas d’éléments essentiels au processus du soudage tels que cordon précédent, bain du métal liquide, laitier liquide. Ce n’est qu’après un long entraînement qu’il ne fait plus attention à l’arc mais aux éléments plus importants.

      Au cours des examens menés par l’Institut d’Assemblage des Métaux au centre de formation des soudeurs de l’entreprise TECHNOL-KONSTRZEBSKI, on a remarqué que le prolongement du travail sur les dessins de l’endroit de soudure, améliore l’efficacité de l’observation pratique d’un soudeur. Pareillement, il est plus facile de trouver dans la foule une personne bien connu que celle que nous connaissons un peu moins.

      Souvent, même à l’issue d’un long entraînement, l’apprenti ne réagit pas aux consignes du moniteur. Cependant, après lui avoir montré l’image du bain du métal liquide et du laitier liquide, l’apprentissage progresse à grande vitesse. La conclusion qui en découle est qu’il est difficile à l’apprenti de « dénicher » sur le fond clair de l’arc éléctrique des éléments peu visibles tels le bain du métal liquide, le cordon précédent et le sillon de soudage.

Pendant le Cours de coordination et de contrôle des travaux de soudage, on   montrait et expliquait répétitivement aux participants les dessins illustrant les mécanismes de formation de l’endroit de soudure et les façons de mener la source thérmique, élaborés par l’Institut d’Assemblage des Métaux. On visait à stabiliser la dépendence de la dynamique du processus de l’image observée. En résultat, les personnes qui n’avaient jamais eu de contact avec la poignée de soudeuse arrivaient à obtenir une pénétration à la racine correcte dans la méthode TIG et MAG.

      Alors, la vue et la capacité de distinguer le laitier liquide du métal liquide sur le fond très clair de l’arc de souder et celui de l’image obscure du cordon précédent et du sillon de soudage, est d’une importance particulière. Il est raisonnable de juger que la vue est très importante ici, mais ce qui est encore plus important c’est la façon et la technique d’observation et de perception du processus du soudage.

 

 

6. Rôle de l’ouïe dans la formation des soudeurs.

      Un soudeur habile peut, en se dirigeant par l’ouïe, maintenir la stabilité de la lueur de l’arc de souder et la qualité correcte du cordon. Il soulage ainsi la vue et diminue la fatigue liée au soudage. Le son charactéristique dans le tuyau signale la qualité de la pénétration à la racine.

      On a fait un essai suivant : une partie d’apprentis écoutait (sans possibilité d’observation) des sons produits pendant le soudage effectué par l’instructeur. On a remarqué que leurs résultats étaient plus performants en comparaison avec ceux des autres apprentis.

 

 

7.      Développement physique.

Notre expérience dans la formation des soudeurs indique que les personnes de haute taille, sportives et costauds avaient plus de mal à atteindre la performance pratique que les personnes plus faibles et moins sportives. Les personnes du premier groupe ne pouvaient surtout maintenir la stabilité ni la précision dans la conduite de la poignée.

Il paraît que cette remarque manque de corrélation. Pourtant, des examens approfondis ont permis d’en tirer la conclusion suivante : ce sont les muscles du poignet et non pas les biceps qui décident de la facilité dans la conduite correcte de la poignée. Ce qui compte, c’est l’équilibre entre les muscles du poignet et les biceps. Les monteurs mécaniciens qui exercent un dur travail physique, doivent entraîner les muscles du poignet de sorte que les biceps ne limitent pas la précision des mouvements.

Il s’est avéré que des habitudes et des train-trains jouaient leur rôle aussi. Les soudeurs qui ont passé du soudage à l’arc avec électrode enrobée  au soudage MAG, avaient du mal à obtenir une pénetration à la racine parce que, par habitude, ils essaiaient de faire une passe balancée avec une feinte étroite (1,5 mm). Les soudeurs TIG qui auparavant se spécialisaient dans le soudage à gaz ont des problèmes avec la qualité et la capacité de l’arête. Les habitudes réçus leur emêchent également d’effectuer l’envers de la soudure sans caniveaux.

Les personnes qui effectuaient leurs mouvements à l’aide d’un bras entier, avaient du mal à souder. Ceux qui n’utilisaient que la force du poignet et des doigts étaient beaucoup plus habiles. Selon l’opinion de plusieurs moniteurs, l’entraînement doit durer jusqu’au moment où l’apprenti arrête de penser à ce qu’il fait et commence à souder automatiquement, sans contrôle de la part de son conscient. Ce contrôle des mouvements agit à l’instar d’un segement de recouvrement qui ralentit le programme d’ordinateur.

Les personnes aux troubles de l’équilibre ne sont pas capables de maîtriser l’art de souder.

 

 

8.      Intensité et durée de formation.

Trop d’heures de l’entraînement par jour cause la fatigue d’un apprenti qui devient plus apte à mémoriser des habitudes défectueuses. De même, des pauses prolongées affectent l’efficacité de la formation.

Nous avons fait un expériment :

-         un apprenti plus avancé s’entraînait 12 heures par jour,

-         un débutant s’entraînait 4 heures par jour

La personne qui pratiquait moins mais systématiqement a obtenu des résultats plus satisfaisants.

La durée de la formation signifie aussi la croissance des muscles. D’après nos observations, il est impossible de diminuer la durée de la formation au dessous de 20 jours de travaux  pratiques. Des pauses trop longues affectent les résultats de la formation. En prenant en considération la différence de rendement, le soudeur en méthode TIG et celui en méthode à gaz, vont effectuer le même nombre de 200 assemblages des tuyaux (75x3.2 mm) ce qui correspond à 1200 (mb) de tuyauterie. Pareillement, pour apprendre à souder dans la méthode MAG et avec electrode enrobée, il faut effectuer autant d’assemblages à même épaisseur. Un rendement relativement bas découle du fait qu’après avoir

fait 50 mm de cordon, le soudant s’arrête pour verifier et évaluer son travai.

 

            La conclusion que l’on tire de ces remarques est que les normes européennes n’indiquant que le nombre d’heures de formation sans parler du nombre de jour, ne prennent pas en considération ces aspects si évidents de la pratique en soudage relévés ci-dessus. Par là, il est difficile de les considérer comme optimales.

 

 

9.      Acquisition de l’habileté à souder.

9.1. Entraînement au soudage.

       Après avoir apprise la technique, c’est l’entraînement qui décide de l’infaillibilité. Les soudeurs des chaudières, quand ils rentrent au travail après le congé, ils font de premiers cordons d’une manière décectueuse. Le travail trop intense et le training excessif entraînent de pareils résultats.

       Ce qui compte aussi dans le cas de soudage qui se prolonge, c’est la résistance physique. Les soudeurs qui possèdent une bonne technique de condiure la poignée ne se fatiguent pas si vite. Le soudage très intense exige 2, 3 jours de repos. Mais la pause plus longue affecterait la qualité du soudage. Juste après un congé, il faut éviter des assemblages très responsables.

 

9.2. Expérience.

       Il arrive souvent que des soudeurs plus agés, qui portent des lunettes et dont la main tremble, effectuent leurs joints d’une manière beaucoup plus sûre que des jeunes travailleurs avec quelques années de pratique à peine. C’est le savoir-faire qui y est décisif, ces soudeurs étants de vrais expérimentés qui « se sont usé les dents  à ce métal », ainsi que la préparation et le pointage des bords et la mise en point de la performance d’exploitation d’une soudeuse et la résistance psychique.

            On dit qu’un soudeur qui vient d’être formé diffère d’un soudeur expérimenté en ce qui  le rapproche à un jeune sportif : il supporte mal la tension psychique.

            Chez un soudeur expérimenté , la pratique est accumulée non seulement dans le subconscient, mais atteint également la conscience ce qui permet un traitement intellectuel. Cela facilite la conduite correcte de la poignée de soudeuse et l’alimentation au métal rapporté dans les condition exceptionnelles.

 

9.3. Rôle des cours de formation dans l’acquisition de la maîtrise de soudage.

            Il arrive qu’il y a « des soudeurs-autodidactes » qui se présentent aux cours de formation. Ils ont une longue expérience, ils sont considérés par leurs superieurs en tant que bon spécialistes, capables de passer l’examen avancé tout de suite. Mais, après leur avoir montré les exigeances ainsi que le savoir-faire d’autres spécialistes formés, leur ambition diminue un peu et ils prolongent le temps declaré pour préparation à l’examen. Au cours de la formation il s’avère souvent que sa durée sera 50% plus longue que dans le cas des soudeurs complètement débutants. La raison en est que les moniteurs ne sont pas enclin à favoriser les personnes trop sûres d’elles-mêmes qui, en plus, ne veulent pas accepter qu’il doivent corriger leurs mauvaises habitudes dont l’élimination, d’ailleurs, n’est pas facile. En cas du soudage, il est évident que l’efficacité professionnelle c’est le savoir et l’expérience des générations et sans acquérir ce savoir pendant les cours, les amateurs n’y peuvent rien. Le niveau professionnel d’un soudeur dépend du savoir de son moniteur, de l’expérience de ses collegues et de la responsabilité d’un soudeur en chef qui dirige les travaux.

 

 

10.   Système de formation des soudeurs en Pologne.

Sur le tableau qui se  trouve ci-dessous, on présente 5 nivaux de spécialisation, selon des inscriptions( ?) dans le livre du soudeur à des époques différentes. La place la plus elévée est occupée par les soudeurs des aciers energétiques qui travaillent sur les tuyaux à vapeurs fortement chargés dynamiquement (plus que 10MPa). Ces tuyaux sont en plus susceptibles aux éclatements dus aux petits manques d’étanchéité qui résultent des manques de pénétration non détéctables par l’examen radiologique, des bulles minimales et des défauts aux commencements et aux fins des cordons. En pratique, ces défauts peuvent provoquer un accident de fonctionnement d’une centrale électrique après quelques jours à peine.

A l’Institut de Soudure, on a organisé un centre de formation exemplaire pour y passer les examens selon la norme européenne de la construction. Il existe en Pologne d’autres centres de formation des soudeurs de montage pour les entreprises qui travaillent à l’etranger et pour les entreprises d’une qualité exceptionnelle du pays. Ces centres-là, ont élaboré une programme de formation des soudeurs de qualité exceptionnelle suivant les exigeances des domaines particuliers selon les normes européennes et américaines. Les centre dont il est question, possèdent, en majorité, l’accréditation de UDT (l’Office de l’Inspection Technique).

Pourtant, la politique de grandes entreprises empêche aux entreprises concurrentielles d’y former leurs travailleurs.

 

 

 

 

 

Tableau – qualification des soudeurs

 

 

I catégorie

II catégorie

III catégorie

IV catégorie

V catégorie

UDT 1975

Rs2.2

Bs2.1

Avec électrode enrobée jusqu’à 6mm

Rs1.1

Bs2.1

Bs1.1

Cours de base des entreprises accréditées par UDT

Cours de base du département de l’Education

ZSZ ZDZ

PN-80/M-69900 Institut de Soudure, UDT

R2. 2G

R2. 2E

R2. 2T

R2. 1G

R2. 1T

B2. 1C

RIE, BIE, BIC, RIG, RIT

PIE, PIG, PIC, PIT

Centre accrédité par Institut de Soudure

Cours de base ZSZ, ZDZ

Pn EN 287-1, année 1999, Institut de Soudure, UDT, PRS

Moniteur du soudage

Soudeur des tuyaux

Soudeurs des tôles

Souder des angles IS W01 E

 

 

Explication des symboles :

P=certificat de base

B=certificat d’examen de qualification

R=certificat d’examen de qualification pour les soudeurs des tuyaux

1=acier à bas carbon

2.1=acier peu allié au contenu de 3% d’élement d’addition

2.2=acier peu allié au contenu de 3% au 5% d’élement d’addition

 

11.   Conclusions.

-         la formation professionnelle (les cours) qui transmet le savoir-faire d’une génération à l’autre est indispensable pour assurer la qualité du travail du soudeur,

-         la pratique surveillée par un technologue du soudage et se déroulant sur des constructions importantes est vitale,

-         l’application des méthodes de la psychologie cognitive completant la formation professionnelle ( par ex. préparer l’image de l’endroit de la soudure de façon à ce que ses couleurs  soient excessivement vivaces et la montrer, d’une manière répétitive, au soudeur ) permet de diminuer le nombre d’heures de la formation au 4h par jour. Par contre, le nombre de jours prévu fait au minimum 20 pour la méthode TIG ou MAG (l’exécution de la soudure bout à bout dans la position PF), et 20 jours pour le soudage au gaz et le soudage à l’électrode enrobée (soudures bout à bout dans les positions PF, PC, HLO45) ;

-         la connaissance de la psychologie cognitive et des mécanismes du traitement de l’information visuelle permet d’éléver les compétences du soudeur principal en y ajoutant la possibilité de corriger des mouvements du soudeur ;

-         les normes européennes qui n’indiquent que le nombre d’heures de la formation en oubliant le nombre de jours ainsi que le nombre d’assemblages réalisés au cours de la formation, ne sont pas très précises,

-         l’apprentissage du soudage au gaz avant celui de TIG ainsi que l’apprentissage du soudage avec électrode enrobée avant celui de MAG, ne se révèlent bénéficiaires qu’au début de la formation, en fin des comptes il freine l’atteinte des effets optimaux,

-         le processus d’apprentissage devrait donc commencer par les méthodes les plus modernes (MAG, TIG) qui sont moins compliquées, pour passer ensuite aux méthodes plus anciennes et plus compliquées,

-         le soudeur bien expérimenté diffère d’un jeune travailleur par sa résistance psychique qui se traduit par l’infaillibilité dans l’exécution des assemblages hautement responsables (nous pouvons observer une interdépendance pareille dans le sport, par exemple, à l’occasion des competitions de grande importance).

-         Pour faire une analyse de l’image du bain de fusion, le meilleur soudeur utilise le modèle psychologique de la comparaison avec le prototype. Dans le système traditionnel de le formation, c’est le modèle des expériences succéssives qui est utilisé, tandis que, les dispositifs industriels et les personnes bien éduqués utilisent le modèle de l’analyse des caractèrs de „pandemonium”.

-         Dans le système traditionnel de la formation des soudeurs dans la méthode des expériences succéssives, ce sont des expériences de la vie quotidienne formant la capacité de la reconnaissance des images qui décident de l’aptitude d’une personne au soudage.

-         La méthode élaborée par Technokolstrzêbski – TKS (montrer à un apprenti, d’une manière répétitive, l’image du bain de fusion en couleurs trop vives et commencer la formation par la conduite des mains libres de l’apprenti par un moniteur) permet d’éléver le nombre de personnes aptes à travailler dans la profession de 20% jusqu’à 80%.

-         Afin de former la résistance psychique et de raccourcir le temps nécessaire de la pratique, la méthode TKS commence l’apprentissage du soudage par la position verticale dans le cas des tôles et la position de plafond dans le cas des tuyaux.

-         Selon la psychophysique du soudage, afin d’apprendre à un soudeur à bien effectuer sa tâche, il faut d’abord lui apprendre un fonctionnement cognitif qui soit à l’envers du quotidien. Il s’agirait ici d’un changement d’un modèle naturel de l’image d’un processus physique.

-         Le modèle multimodal du fonctionnement cognitif du soudeur se base sur des sens de la vue, l’ouïe et le toucher profond (kinesthésique). Les informations captés par ses sens sont transformées par le cerveau du soudeur. De cette façon, l’expérience acquise influence le fonctionnement cognitif des autres sens. Le soudeur dirigé par un moniteur, utilisant donc le toucher kinesthétique, apprend à souder dans la position verticale. En résultat de la transformation des informations et de la synestésie, il est capable de changer ses mouvemnents et de réaliser une soudure dans une position différente pendant que le dispositif industriel continue à effectuer les mêmes mouvements. Cela nie à la théorie de l’esprit de Descartes.

-         Dans l’avenir, des notions suivantes de la psychologie contemporaine pourront trouver l’application dans l’analyse du processus de la formation des soudeurs: la psychophysique, la théorie naïve, le problème d’adaptation, la phénoménologie de la perception, le programme psychique, la métaphysique de la représentation et de la présence, le modèle multimodal, la non-ca/rtésienne théorie du fonctionnement  

de l’esprit.